Texte de MOUSQUETAIRE DE RICHELIEU

Publié le par Lorenzo

Texte de MOUSQUETAIRE DE RICHELIEU

Accueil - Chers amis visiteurs, bienvenue au grand carrousel du Puy du fou ! Dans quelques instants, vous allez découvrir notre spectacle : Mousquetaire de richelieu. Pour le bon déroulement du spectacle, pour votre sécurité et celle de nos équipes, nous vous demandons de n'utiliser ni appareil photo, ni caméscope, d'éteindre vos téléphones portables, et de bien vouloir rester assis à votre place jusqu'à la fin du spectacle. Merci à tous de votre compréhension.

Narrateur - Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, le spectacle qui va vous être présenter s'inspire d'une histoire largement authentique qui s'est déroulée entre 1630 et 1650, dans le Bas-Poitou. C'est l'histoire d'un jeune orphelin, palefrenier au Puy du Fou, épris d'une belle gitane espagnole qui rêve de devenir comédienne ... Pour l'aider à accomplir son rêve, et à échapper aux bohémiens qui l'en empêche, le jeune homme intrépide enlève sa bien aimée et l'emmène clandestinement au Puy du Fou. Elle va alors interpréter Chimène, dans la première représentation du Cid, en Province, à l'endroit même où vous êtes assis. Poursuivit par tous les gendarmes, le jeune orphelin se maquille, se déguise, se contrefait. Il prend place dans la tribune parmi les spectateurs du Cid. Sans doute, ne l'avez vous pas remarqué ... Il se cache pourtant parmi vous ! Si vous le reconnaissez, gardez par de vers vous sa véritable identité, pour des raison de sécurité et de bon déroulement de l'histoire qui va suivre ...

ENTRÉE DU PRÉSENTATEUR


Présentateur - Mesdames et Messieurs, pouvez-vous s'il vous plaît demeurer silencieux. Le grand théâtre équestre créé au Puy du Fou, tout juste inauguré en 1637, vous envoie son salut. C'est un honneur pour nous d'accueillir ces acteurs qui ont l'esprit en fête, délaissé leurs pénates, quittant la capitale. Les grands noms de la scène ont l'humeur provinciale ! Cette pièce, inédite dénommée tragédie : c'est une grande première, va être jouée ici ! L'accueil est à haut risque car derrière ce rideau qui, dans quelques instants, va s'ouvrir grand, pour vous, la troupe du marais, en quittant ses tréteaux, change de résidence et fait le pari fou d'un accueil incertain, ici, au Puy du Fou ! Dans le Paris qui pense et qui fait l'opinion, Shakespeare est méprisé, Rubens est ignoré ; le roi, le cardinal ont beau les inonder de compliments royaux et de mille intentions ... L'air du temps chez les grands les portent à persifler !
A l'heure ou la culture commande les sifflets, la mode est au sceptique et le siècle au blasé. En votre nom à tous, je voudrais dire merci à l'homme qui de la France, conduit les destinés ! Car sans lui cette pièce n'eut pas quitté Paris. Se souvenant qu'il fut évêque de Luçon, c'est lui qui a voulu prendre la décision de transporter le Cid pour le jouer en ce lieu ! Merci Monsieur le cardinal de Richelieu !
Chers amis spectateurs, toute la France est là ! Nous allons accueillir les personnalités qui nous ont fait l'honneur de venir assister à cet événement, cette soirée de gala ! Pourrions-nous ménager un accueil chaleureux lorsqu'ils vont nous rejoindre à ces gens prestigieux, déroulant le tapis de l'Histoire sous vos yeux ! Et tout d'abord, nos hôtes arrivent parmi nous : mesdames et messieurs, voici les Puy du Fou !
Quatre épées qui se croisent quand ils ne sont que trois ! Soldats célébrissimes de la garde du roi, ils nous ont fait l'honneur ce soir d'être présents : Aramis et Athos Portos, et d'Artagnan ! Mesdames et messieurs, les hommes légendaires qui entrent parmi vous sont les trois mousquetaires !
Je salue le panache venant de la Gascogne, attiré par le verbe, enivré par les mots, Monsieur de Bergerac, coiffé de son vigogne, cher public le voilà : je salue Cyrano !

Cyrano - Non, monsieur le présentateur, on ne salue pas Cyrano ! C'est à lui seul qu'il choit l'honneur d'habiller le cortège des mots qui accompagne ses sorties, on ne salue pas Cyrano : on l'écoute et on applaudit !
On peut saluer des amiraux ou des auteurs de compagnies, poètes, écrivains, cardinaux, qui parfois laissent des écrits, mais Cyrano c'est autre chose, un verbe haut monumental, accrochant les mots aux étoiles, tramant l'intime dans le grandiose, donnant à l'histoire rendez-vous.
Il n'est donc plus un personnage de scène évoluant parmi vous sur lequel ont met un visage dans le monde des vanités, Cyrano s'en est évadé. Non plus poète, mais poème, devenu théâtre lui-même, le voilà bas-relief, emblème, incrusté dans les murs eux-mêmes. Bergerac s'est désintégré, il est hors du temps, loin de vous, Cyrano est une œuvre, c'est tout.

Présentateur - Enfin, je vous demande à tous de vous lever pour pouvoir acclamer, comme dans les préveils, l'auteur de la pièce que nous allons saluer, j'accueille parmi nous Monsieur Pierre Corneille !

Rodrigue - Écoute moi !
Chimène interprétée par la Séraphina - Je me meurs !
Rodrigue - Un moment !
Chimène interprétée par la Séraphina – Va ! Laisse-moi mourir !
Rodrigue - Quatre mots seulement ! Après, ne me réponds qu'avec cette épée !
Chimène interprétée par la Séraphina - Quoi ?! Du sang de mon père encore toute trempée ?!
Rodrigue - Ma Chimène !
Chimène interprétée par la Séraphina - Ôte moi cet objet odieux qui reproche ton crime et ta vie à mes yeux... HAA ! Quelle cruauté qui tout en un jour tue le père par le fer, la fille par la vue ! Ôte moi cet objet, je ne le puis souffrir !
Rodrigue je t'écoute et tu me fais mourir !

ARRIVÉE BRUTALE DES SPADASSINS

Chef des spadassins - Ne bougez pas, surtout, surtout ne bougez pas, on ne vous fera pas de mal si vous ne bougez pas ! Et silence sur les bancs ! On vous en veut pas ! C'est à elle, là-bas, c'est à la bohémienne qu'on en veut ! Cette femme sois-disant ... comédienne !
Et qui est la promise du bossu recherché ! N'y a t-il parmi vous personne pour nous dire où se cache le gredin ? Personne pour trahir le galon hors la loi et qui aime en secret Dona Séraphina ? Nous savons qu'il est là !
Tiens, Rodrigue s'est enfuit ?

Bouton d'or - HA HA HA ! Non, non non non, Rodrigue, il est là, il est là, au balcon, et la Séraphina ne vous appartient pas ! Elle m'appartient ... à moi !

Chef des spadassins - Descends donc ! Montre-toi ! On ne voit que tes bottes ! on voudrait voir ta trogne !

Bouton d'or - Mais vous pouvez monter si vous cherchez bastogne ! Venez sur ce balcon, venez lécher mes bottes ! AH AH AH AH AH !

Chef des spadassins - Il ne lui manque plus qu'une jupe culotte ! HA HA HA ! Ce n'est pas un vrai homme !

Bouton d'or – Nan, je suis une motte ! AH AH AH !

Chef des spadassins - Tu n'as rien pour te battre !

Bouton d'or – Nan, nan, pas les qualités mais j'ai juste une épée !

Chef des spadassins - Alors, viens nous chercher !

COMBAT

Bouton d'or - Au secours d'Artagnan, à l'aide Cyrano : ces vilains matamores vont me briser les os !

D'Artagnan - Mousquetaires, offrons lui le renfort de nos lames ! Bergerac, venez avec nous !

Cyrano - Quelqu'un réclame ?

Cardinal de Richelieu – Monsieur, le bossu a besoin de nos services ! C'est un combat pour vous, un homme contre dix !

Cyrano - Une dizaine, c'est peu mais avant de souper, je comptais justement, me dégourdir l'épée !

Texte de MOUSQUETAIRE DE RICHELIEU

COMBAT

Cardinal de Richelieu - Je vous demande à tous de bien rester tranquille ! Vous avez la vie sauve ! Le danger est passé !
Mais quel est donc cet homme là-bas, tellement agile, jaillissement de bravoure, venu s'interposer ? Approchez vous monsieur, dites-nous votre nom pour que tout le théâtre salue votre vaillance et puisse récompenser d'une juste ovation l'inattendu de cet éclat, cette élégance et ce poignet, qui n'appartient qu'aux mousquetaires ! Dites-nous qui vous êtes et qui est votre père !

Bouton d'or - Je n'ai ni père ni mère et ... je n'ai pas de nom.

Cardinal de Richelieu - Que faisiez vous ici ? Et ce bond sur la scène ? C'était pour le public ?

Bouton d'or - Non, c'était pour Chimène ! Monsieur le cardinal, laissez-moi repartir !

Cardinal de Richelieu – Racontez votre histoire.

Bouton d'or – Je n'ai pas de parents. Je n'ai pas de pays, mais je sais simplement que je fus recueilli dans un champ.

Cardinal de Richelieu - Votre nom ?

Bouton d'or – Mais je n'en ai jamais eu ! Je promène un surnom ...

Cardinal de Richelieu - Le surnom de la ferme où vous fûtes recueilli ?

Bouton d'or - Le surnom du printemps où une sœur m'a cueillit au village le l'île ! Une sœur dominicaine, amie du père Joseph : Sœur Marie Macdelaine ...

Cardinal de Richelieu - Et quel est ce surnom ?

Bouton d'or - Un curieux sobriquet : Bouton d'or ... Bouton d'or, comme la fleur des prés ! Bouton d'or, fleur sauvage, la fleur abandonnée ... Petite fleur de hasard, petite fleur des fossés, la fleur des bords de routes et des premiers baisers ...
Premières soifs du jour et soleil de rosées, la fleur sans origine, sans arbre, sans parenté ... Oui, je suis Bouton d'or. J'étais palefrenier, et je me suis battu pour un simple bouquet. Ils ont voulu la tuer, elle était comédienne ! Elle voulait jouer ... Chimène et elle s'échappa ! Son nom n'est pas Chimène, c'est un nom de bohème, et inventé pour elle, c'est... la Séraphina !

Cardinal de Richelieu - Oui, monsieur Bouton d'Or, comment vous dire merci ? Comment récompenser un faux bossu proscrit ? Bouton d'or ... Voyons voir : épaulettes vermeilles, casaque coquelicot, manches et broches d'abeilles, une belle série de 50 boutons, 50 boutons d'or accroché au veston ! Qu'on donne à ce jeune homme la grande cape rouge, qu'elle lui soit remise par Monsieur d'Artagnan !

Bouton d'or - Et pour la Séraphina qui est prise en otage ?!

Cardinal de Richelieu - J'ai donné instruction à toutes les polices de traquer les gredins et retrouver l'actrice mais sans jamais céder à la loi du chantage !

ARRIVÉE DU ROI


Le Roi – Êtes-vous Bouton d'or ?

Cardinal de Richelieu – Voilà bien la surprise !

Bouton d'or – Oui sire, pour vous servir.

Le Roi – Je viens vous annoncer que l'actrice captive a été retrouvée !

Bouton d'or – Sire, s'agit-il vraiment de la Séraphina ?

Le Roi – Oui Monsieur Bouton d'or, je l'ai fais libérée. Elle sera à Paris pour le Grand Carrousel que je donne en l'honneur de ma Reine espagnole. Je voudrais lui offrir une fête très belle : pirouettes, ballotades, grelots et cabrioles ! En me parlant de vous, on me dit de partout que vous apprivoiser les chevaux andalous !

Bouton d'or – C'est vrai. Oui, je suis dresseur de montures sauvages.

Le Roi – Alors, je vous confie, pour notre mariage, mon destrier royal. Je vous nomme aujourd'hui le Premier Écuyer de la Grande Écurie.

Bouton d'or - Aurais-je un peu de temps, pour exercer mes Hommes sur la place Royale et offrir à la Reine le plus beau des cadeaux ? Une danse espagnole ! Carrousel Flamenco ! Fontaines de Grenades ! Castagnettes et galops ! Je rêve que l'eau jaillisse sous le pas des chevaux ...

PLACE ROYALE

La Séraphina – Je veux que l'eau jaillisse sous le pas des chevaux !

BALLADE DE GRENADE

FINAL

Texte de MOUSQUETAIRE DE RICHELIEU
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article