Texte du SECRET DE LA LANCE

Narrateur - Regardez ! Regardez la meurtrière embrasée où brûle un feu grégeois. De l'échauguette est sortit un secret tombé entre les mains d'un enfant. Il cherchait, en vain, dans l'obscurité, une chouette blessée et il trouva, par hasard, qui dormait là depuis 1429, une vieille lance au sciage lumineux et près d'elle, une lettre à peine lisible. L'écriture affaissée semblait celle d'une main qui s'abandonne. Il y avait comme de la braise dans chaque majuscule, la signature était incandescente.
Enfant - Chevalier Fulgent du Puy du Fou
Narrateur - L'enfant tremblait. Prenant la lettre, il commença à lire.
Enfant - Ma chère Marguerite, ne m'attend plus, je ne reviendrais pas. Tombé à Orléans, un boulet au visage. Sèche tes larmes. Avec Jeanne, tu as vaincu le feu par le feu. Petite salamandre ... Tu vas revivre !
Narrateur - Soudain, l'enfant s'arrêta de lire : son attention était attiré par la lance. Son regard ébloui, était comme irradié par l'éclat d'une exhortation écrite en lettres de feu, sur un médaillon, dans la garde de métal, sous la figure qu'il reconnu de l'archange St-Michel terrassant un dragon. Lentement, il devina l'infini portée des mots qu'ils n'osaient prononcer.
Enfant - Jeanne, Jeanne la Lorraine, va, fille de feu, va vers ce brasier où se consume d'une même flamme le corps de toutes les chevaleries ! Va, fille de France ...

MUSIQUE
Marguerite gambade avec ses moutons

Chevalier Fulgent - Marguerite, tu es si gracieuse quand tu danses avec tes moutons !
Marguerite - Et toi, Fulgent, quand tu danses avec ton cheval blanc !
Chevalier Fulgent - Si tu m'apprends à faire danser tes moutons, Je t'apprendrai à ...
Marguerite - À faire danser ton cheval ! Et bien, tout de suite !

MUSIQUE
Marguerite trotte avec le cheval de Fulgent

Chevalier Fulgent - Mais tu danses comme un chevalier !
Marguerite - Et bien justement, Je veux partir avec les chevaliers, comme toi Fulgent, à Orléans, et rejoindre Jeanne la Lorraine.
Chevalier Fulgent - Tu n'auras pas besoin de la rejoindre là-bas. Aujourd'hui, elle va faire étape au Puy du Fou. Elle m'a demandé de préparer pour elle une escorte de chevaliers cascadeurs pour aller libérer la France. Il n'y a autour d'elle que des hommes, tu sais ? Une pastourelle ne peut pas se joindre à un convoi de guerriers.
Marguerite - Mais, Jeanne n'est-elle même qu'une simple pastourelle ? Et pourtant, elle est devenu chef de guerre, avec une armure de soldat !
Chevalier Fulgent - Et bien tu lui demanderas quand elle viendra ici ! Je te laisse l'accueillir.

Garde - Tour de garde, lever les couleurs, elle arrive !

ARRIVÉE DE JEANNE

Marguerite - Jeanne la Lorraine, Jeanne la Lorraine !

Jeanne la Lorraine - Qui êtes vous, jeune pastourelle ?
Marguerite - Je suis Marguerite. Le chevalier Fulgent vous attends pour vous présenter son escorte de cavaliers.
Chevalier Fulgent - Jeanne, voici nos cavaliers d'élite. C'est à vous de choisir les meilleurs !
Jeanne la Lorraine - Alors, éblouissez-moi !

PARADE DES CAVALIERS CASCADEURS

Jeanne la Lorraine - A tous les capitaines du Puy du Fou, je vous demande de me suivre. Nous partons délivrer Orléans ! Chevalier Fulgent, vous ne reviendrez ici, chez vous, qu'après la victoire.
Chevalier Fulgent - Mais, mais qui donc gardera le château pendant mon absence ?
Jeanne la Lorraine - Elle ! Oui, c'est à toi Marguerite la pastourelle qu'il reviendra de protéger le château contre les anglais !
Marguerite - Mais, je ne pourrais jamais ! Je n'est que mes mains frêles, tout juste bonne à cueillir des roses ou les genêts en fleur dans les douves !
Jeanne la Lorraine - Et bien Marguerite, c'est entre tes mains frêles que je remets ma lance. Elle te protégera et fera pour toi des miracles. Regarde !

MARGUERITE CHANGE DE ROBE

Jeanne la Lorraine - Cette lance de feu m'a été donné par l'archange de lumière St-Michel, quand il m'est apparu dans une grande lueur à Domrémy. C'est une arme du ciel. Elle t'ouvrira le rempart et donnera au donjon un feu sacré.

LES CAVALIERS TOURNENT AUTOUR DE MARGUERITE ET S'EN VONT VERS ORLÉANS

UNE CHARRETTE TRAVERSE LA SCÈNE LENTEMENT, ACCOMPAGNÉE DE 3 HOMMES

Marguerite - Bonsoir ! Alors la journée se termine ? Fatigués ?
Vous êtes des pèlerins ?
Pèlerin - Oui !
Marguerite - Où allez-vous ?
Pèlerin - À St-Jacques de Compostelle.
Marguerite - Vous venez d'où ?
Pèlerin - De Bourgogne.
Marguerite - Hou la, nous on se méfie un peu des Bourguignons, ils sont avec les Anglais !
Pèlerin - Oui, mais pas les pèlerins de Compostelle !
Marguerite - Non, bien sûr, puisque vous portez vos coquilles et que seuls les vrais pèlerins y on droit.
Pèlerin - Justement, c'est le moment de l'Angélus et nous avons promis d'appeler tous nous amis de Bourgogne qui pèlerinent dans la campagne alentours.

APPEL DES PÈLERINS

ATTAQUE DES ANGLAIS, LE REMPART DESCEND

Voix de Jeanne la Lorraine - Allez Marguerite, prends la lance ... prends la lance !

Voix de Jeanne la Lorraine - Prends la lance ... prends la lance ... libère le donjon ... le feu sacré !
Allez Marguerite, je suis là, dans le donjon !
Le feu sacré, le donjon, le feu sacré, le donjon
je suis là, je suis là, dans le donjon !

JEANNE SORT DU DONJON

LA MURAILLE REMONTE, SALUT